Les Tumeurs ovariennes

Les Tumeurs ovariennes

DEFINITION : C’est un processus prolifératif bénin, malin ou a malignité atténué primitif ou secondaire

CLASSIFICATION ANAPATH

Tumeurs épithéliales communes :

Tumeur séreuse:
Adénome séreux
Tumeur frontière
Carcinome séreux

Tumeur mucineuse :

Kyste mucineux
Tumeur a malignité atténuée
Adénocarcinome mucineux

Tumeur endometrioide :
Kyste endometrioide bénin
Tumeur a malignité atténuée
Kc endometrioide

Tumeur à cellules claires

Tumeurs de BRENER

Autres tumeurs
Carcinome indifférencié
Carcinome solide

Tumeur germinale (Tm embryonnaire):

Dysgerminome

Tumeurs germinales malignes :
Tumeur du sinus endodermique
Choriocarcinome
Tératome immature

Tératome mature :
Kyste dermoide
Goitre ovarien
Carcinoïde

Tumeurs des cordons sexuels ou endocrine :

Tumeurs femelles
Tumeur de la Granulosa
Tumeur fibro-thecale

Tumeur mâles :
Arrhenoblastome
Tumeur à cellules de SERTOLI
Tumeur à cellules de LEIDIG

Autres tumeurs :

Gonadoblastome
Tumeur métastatique

TUMEURS BENIGNES DE L’OVAIRE

Introduction : la Tm bénigne exclus les kystes fonctionnels de l’ovaire qui disparaissent avec le cycle.

Dg :

Circonstances de découverte :
Gène, pesanteur ou algie pelvienne
Augmentation du volume de l’abdomen
Troubles des règles à type de spanioménorrhée, dysménorrhée, aménorrhée et métrorragie
Signes de compression vésicale ou rectale
Lors d’un bilan de stérilité

Examen clinique :

Interrogatoire : âge, ATCD, DDR, Traitement hormonal

Examen gynécologique :

Speculum : aspect du col + FCV

TV + palpé abdominal :

Masse latéro-utérine arrondi, indolore séparée de l’utérus par un sillon dont la mobilisation est indépendante de l’utérus (≠ fibrome).
Parfois tumeur prolabée dans le Douglas

Examen des seins 

La patiente sera réexaminée en fin de cycle pour éliminer un kyste fonctionnel.

Examen général :

Masse abdomino-pelvienne rénitente
Signe de compression vasculaire ou nerveuse.

Examens complémentaires :

Dosage des  β HCG : pour éliminer une grossesse

Echographie : par voie abdominale ou endovaginale retrouve une masse latéro-utérine qui peut être :

Liquidienne : anéchogène
Uniloculaire  « sans cloison » a paroi fine en faveur d’un kyste séreux.
Avec cloison fine: en faveur d’un kyste mucineux
Avec trame fixant échogéne: en faveur d’une endométriose

Solido-liquide : avec structures intra ovarienne donnant un aspect de cône d’ombre post en faveur d’un kyste dermoide.

Solides : évoquant un fibrome de l’ovaire.






Les solides et solido-liquides doivent être explorés chirurgicalement.

L’échographie recherche aussi des végétations endo ou exo-kystique en faveur de malignité et permet l’étude de l’utérus et de l’autre ovaire.

ASP : en cas de kyste dermoide, il montre des calcifications.

UIV : si grosse tumeur compressive

Cœlioscopie : examine l’ensemble de la cavité abdominale :

Paroi externe du kyste,
Ponction du kyste,
Prélèvement cytologique péritonéal,
Examen histologique de la totalité de la poche kystique.

Dg histologique : examen anapath de la pièce d’exérèse.

Dg ≠ :

Devant une masse abdomino-pelvienne :
Grossesse
Ascite
Rétention aigue d’urine
Fibrome
Tumeur digestive

Devant une masse pelvienne :
GEU
Fibrome
Pathologie tubaire : salpingite et hydrosalpinx
Kc de l’ovaire
Kyste lutéal

Complications :

Complications aigues :

La torsion : douleur vive, brutale, intense voir syncopale ; unilatérale avec irradiation vers les lombes accompagné de signes péritonéaux (nausées – vomissements) + ou – trouble mictionnel.

Examen : douleur et défense hypogastrique

TV : très douloureux, retrouve une masse latéro-utérine fixe et  très douloureuse ; l’intervention s’impose en urgence.

Hémorragie : le plus souvent intra-kystique accompagnant une torsion donnant un tableau de choc hémorragique.

Rupture : c’est une complication parfois de la torsion entrainant un tableau de péritonite (vomissements, état de choc et sd infectieux) nécessitant une intervention d’urgence.

Infection aigue : donnant un  aspect d’un pyosalpinx


Complications subaiguës :

La torsion subaiguë : crise douloureuse spontanément résolutive et récidivante ; intérêt de la cœlioscopie.

Fissuration : grave pour les kystes mucoides entrainant la maladie gélatineuse du péritoine.

Complications chroniques :

Compression des organes pelviens :

Compression vésicale : dysurie, pollakiurie et rétention aigue d’urine.

Compression rectale : ténesme et constipation ;

Parfois déviation urétérale pour kyste inclus dans le ligament large.

Dégénérescence maligne

Complications obstétricales :

Influence du kyste sur la grossesse :

Infertilité
Avortement
Accouchement prématuré
Placenta prævia
Présentation vicieuse  nécessitant une césarienne

Influence de la grossesse sur le kyste : la grossesse n’a pas d’influence sur la croissance du kyste par contre elle favorise les complications aigues (torsion, rupture et compression)

TRT : le traitement chirurgical s’impose en cas d’échec au traitement médical pendant 3 mois par blocage oestroprogestatifs

Voie d’abord :

Cœlioscopie : kyste < 8cm

Laparotomie : Tumeur solido-liquide ou solide ou suspicion du Kc de l’ovaire.


Méthodes :

Kystectomie
Ovariectomie
Annexectomie
Femme ménopausée : hystérectomie + annexectomie bilatérale

L’examen histologique de la pièce opératoire sera systématique, il sera extemporané au moindre doute


Cancer de l’ovaire

Introduction : le Kc de l’ovaire occupe le 3éme rang des Kc de l’ap. génitale, il reste de mauvais pc en raison du dg tardif et il n’existe actuellement aucun moyen de dépistage du Kc de l’ovaire.

Epidémiologie :

fréquence : 10 -14 / 100.000 en Europe

Age : 40 – 60 ans mais peut se voir a tout âge.

Facteurs de risque :

Facteurs hormonaux :
Nulliparité
Hypofertilité
Age élevée à la 1ére naissance

Le Rôle protecteur de la contraception orale est discuté.

Facteurs génétiques et exogènes :

ATCD familiaux de Kc de l’ovaire ou du sein (hormonodépendant)
Sd de Lynch type II : associe Kc du colon, sein, endomètre et ovaire.
Prédisposition à l’amiante et irradiation pelvienne

Dg :

Circonstances de découverte :
Douleur abdomino-pelvienne à type de pesanteur
Augmentation du volume de l’abdomen par ascite ou volume tumoral
Signes de compression rectale, vésicale et veineuse
Parfois asymptomatique découvert à l’examen clinique

Examen générale :
AEG, anémie, amaigrissement, métastases
Sd paranéoplasique à type de :
Dermatomyosite
Thrombophlébite
Sd cérébelleux

Examen clinique :

Interrogatoire

Examen physique :
Masse abdomino-pelvienne
Ascite
Taille du foie

Examen gynécologique :

TV + palpé abdominal : retrouve une masse latéro utérine dure irrégulière fixée a l’utérus et aux parois pelviennes, parfois bilatérales ou associée a l’ascite.



Examens complémentaires :

A visée Dg

Echographie pelvienne : arguments en faveur de la malignité :

Taille > 10cm
Structure hétérogène,
Végétations endo et exo kystiques
Cloison épaisse
Paroi irrégulière
Signes d’accompagnements (ascite et nodule péritonéaux)

Cytologie :

La ponction d’ascite : transsudat avec cellules glandulaire maligne.

Les frottis endométriaux : peuvent être (+)


Marqueurs tumoraux :

Ca125 : est le meilleur surtout pour les adénocarcinomes ; valeur prédictive quand > 35 milli UI/ml

Ca19.9 : spécifique pour les adénocarcinomes mucineux.

ACE (Ag carcino-embryonnaire) : (+) si métastases digestives au niveau de l’ovaire.

Cœlioscopie : surtout devant un dg douteux, petite masse pelvienne, la cœlioscopie permet de :

Confirmer le Dg :
Devant la présence des végétations exo-kystiques
Envahissement péritonéal
Présence d’une lame d’ascite

Oriente vesr une laparotomie : dont l’intérêt est triple :

Cytologie péritonéale : avec exploration des culs de sac de Douglas, les gouttières pariéto-colique, les coupoles diaphragmatiques, le foie et l’épiploon.

Dg histologique

Constitue le 1er temps de traitement

Bilan d’extension

Dosage pré et post opératoire de Ca 125
TTx
Echographie abdominale
UIV
Cystoscopie, rectoscopie et lavement barité

Classification selon FIGO : (fédération internationale de gynéco obstétrique)


Stade I : tumeur limitée aux ovaires      

I a : Tm limité a un ovaire sans ascite
I b : Tm limité aux 2 ovaires sans ascite
I c : Ia ou Ib + ascite et cytologie péritonéale(+)
      
Stade II : tumeur uni ou bilatérale avec extension pelvienne      

II a : extension à l’utérus et/ou trompes
II b : extension aux autres structures pelviennes (atteinte du péritoine)
II c : II a ou II b + ascite et cytologie péritonéale(+)
      
Stade III : tumeur uni ou bilatérale avec extension extra-pelvienne      

III a : avec métastases ganglionnaires
III b : avec métastases péritonéales et/ou viscérales intra abdominale
      
Stade IV : tumeur uni ou bilatérale avec métastases à distance   

Pronostic : dépend de :
La précocité du Dg
Le stade évolutif
Le caractère complet ou incomplet de l’exérèse chirurgical
Le type et grade histologique
Le pronostic globale est sévère si Dg tardif
Taux de suivie à 5 ans


Stade I    80 – 90%      
Stade II    50%      
Stade III    25%      
Stade IV    < 5%   

Traitement :

Méthodes :

Chirurgie :

But
Prélèvement histologique à visée Dg
Bilan d’extension et exérèse tumorale maximale d’emblée

Technique
Laparotomie médiane sous ombilicale
Prélèvement pour cytologie péritonéale

Le trt de base :
Hystérectomie totale + annexectomie bilatérale + Amentectomie (grand épiploon)  + appendicectomie + Lymphadénectomie pelvienne et lombo-aortique.

Chimiothérapie : débutée rapidement, 6 cures  associant une cyclophosphamide et sels de platine.


Radiothérapie : irradiation abdominale totale de 20 gray, représente un trt de clôture après chirurgie et chimiothérapie.

Indications :




Stade Ia     Femme jeune : ovariectomie ou annexectomie + surveillance annuelle
Après 40 ans : trt de base
      
Stade Ib     Trt de base +  trt complémentaire discuté      
Stade Ic- IIa     Trt de base + trt complémentaire systématique      
Stade IIa     Chirurgie de réduction tumorale
si volume résiduel < 2cm : radiothérapie
si volume résiduel > 2cm : chimiothérapie      
Stade III     Chirurgie de réduction + chimiothérapie      
Stade IV     Chimiothérapie   

N.B : Une intervention dite second Look est effectuée à la fin de la chimiothérapie qui permet de :
Compléter l’exérèse effectuée,
Effectuer des biopsies multiples
Faire une radiothérapie si volume résiduel < 2cm

Surveillance :

UIV systématique au 10émej
A chaque consultation : examen clinique complet + marqueurs tumoraux
Tous les ans : TTX et TDM abdomino-pelvien
 

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