TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES
TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES
SPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
Les affections musculo-squelettiques ont longtemps été rattachées avec suspicion, au travail (multitude des facteurs de risque)
La prévalence élevée de pathologies musculo-squelettiques et force de liaison au travail majeur lors des enquêtes épidémiologiques réalisées en milieu de travail.
En France en 1965, la prévalence de l’ordre de 0.3 à 0.5% de l’ensemble des MP.
En 1999 d’autres tableaux de MP Forte déclaration des TMS. En 2000, la prévalence a atteint 61% des MPI.
L’objectif du cours est de décrire deux principaux aspects de troubles musculo-squelettiques :
La pathologie d’hyper sollicitation des membres.
les lombalgies en relation avec le travail
LES FACTEURS DE RISQUES :
Les facteurs de risque individuels:
Physiologiques : Age, sexe ; poids, taille, conditions physiques, mobilité articulaire, …
Anatomiques et médicaux: Dégénérescence, arthrose, pathologie discale, rhumatisme, maladies métaboliques, grossesse, contraception, …
Psychosociaux : Dépression, anxiété, problèmes familiaux, personnalité, insatisfaction au travail.
Les facteurs professionnels
Travail statique : Station assise ou debout prolongée, penchée, position agenouillée, maintien des mains ou des bras en hauteur sans appui des coudes,
Travail dynamique : Manutention de charges lourdes, lever de charges ( lourdes, fréquentes, lourde inattendue), transport de charges, flexion du tronc, torsion du tronc, poussée ou tirée de charges
Environnement de travail : Vibration, chocs, chutes, ambiance froide et humide, variation de pression
Contenu et organisation du travail : Travail répétitif, rythme élevé, absence de pause, monotonie, rémunération à la pièce et prime au rendement
PATHOLOGIE D’HYPERSOLLICITATION DES MEMBRES
Définition
Pathologie d’hypersollicitation toute = pathologie des parties molles de l’appareil locomoteur liée à la répétition chronique de microtraumatismes localisés.
Topographie des lésions
Ce sont les articulations des membres supérieurs qui sont les plus touchées car les plus sollicitées. Les structures touchées sont les muscles, les tendons, les ligaments ou toute une articulation.
Etiopathogénie
L’augmentation de la force musculaire en réponse à une forte charge de travail et le maintien d’une posture contraignante peut s’accompagner d’une baisse de la circulation sanguine responsable d’une fatigue musculaire du fait de la réduction du temps de récupération musculaire qui dépasse l’intervalle de répétition de la force exercée.
Une tâche répétitive peut être une source de lésions même si la force musculaire requise n’est pas de très forte intensité.
D’autres facteurs: Activité sportive, distraction,
Exemple de pathologies
Bursites et Hygroma
Il s’agit d’un épanchement liquidien des bourses séreuses des articulations.
Ils peuvent être secondaires à des traumatismes vrais, à des microtraumatismes, à des frottements répétés ou à des appuis prolongés.
Symptomatologie :
Tuméfaction articulaire à l’inspection et/ ou à la palpation
Limitation de la mobilité articulaire
Douleur si compression nerveuse associée.
Parfois la découverte fortuite à la radiographie
Topographie :
Les bursites et hygromas peuvent toucher l’ensemble des articulations.
La localisation la plus fréquente est celle du genou survenant chez les professionnelles adoptant une position agenouillée habituelle
Syndromes canalaires
Symptômes accompagnant les compressions nerveuses au niveau d’un canal anatomique formé à partir de structures osseuses, musculaires ou fibreuses.
L’hypersollicitation d’une articulation située à proximité de ce canal inextensible est à l’origine de la compression du nerf. souvent minime et inflammatoire au début.
La répétition de du traumatisme peut évoluer vers un syndrome canalaire chronique.
Syndrome du canal carpien
Par compression du nerf médian dans le canal carpien.
Manifestations cliniques :
douleurs et paresthésies touchant les trois premiers doigts de la main.
Parfois irradiations douloureuses du poignet vers l’avant bras
Œdème des doigts
Hypoesthésie des doigts dans le territoire du médian.
Amyotrophie thénarienne dans les formes évoluées
Le diagnostic :
repose sur l’analyse des vitesses de conduction nerveuses à l’EMG par la mise en évidence d’un allongement des latences distales sensitives et motrices.
L’existence d’une notion d’exposition professionnelle et d’une prédominance des signes sur la main dominante doit faire suspecter l’origine professionnelle.
Professions exposées : Emballeurs, repasseuses,…
Syndrome de la gouttière épitrochléo-olécraninne
Compression du nerf cubital au niveau du canal ostéo-musculaire constitué par la gouttière épitrochléo-olécranienne et du muscle cubital antérieur.
Les signes cliniques se traduisent par :
Douleurs et paresthésies du cinquième doigt et de la face antérieur du quatrième doigt. Les douleurs descendent du coude jusqu’au cinquième doigt en traversant la face externe de l’avant bras.
Troubles de la sensibilité dans le même territoire.
Amyotrophie du premier espace interosseux et une fonte tardive de l’éminence hypothénar.
L’examen clinique: une déficience de la flexion et de l’abduction de la main sur l’avant bras, une déficience de la flexion de la troisième phalangette du 4ème et 5ème rayon et une opposition difficile du pouce.
TENDINITE DE L’EPAULE
Aigue ou chronique se traduisant par :
Douleur du versant externe de l’épaule.
Douleur à la palpation de la coiffe.
Douleur à l’abduction contrariée.
Epreuve de la chute du bras positive :
On demande au malade de baisser le bras préalablement porté en abduction maximale.
L’épreuve est positive si le patient ressent une douleur entre 120et 60° ou s’il est incapable de contrôler ce mouvement et laisse chuter le bras.
LES LOMBALGIES :
Les lombalgies représentent 3.6 à 35% des causes d’absentéisme au travail. répercussions socio-économiques considérables.
Traitement d’efficacité incertaine.
La prévention des lombalgies: une préoccupation pour le médecin du travail.
Leur Diagnostic repose sur :
Interrogatoire :
Douleur : Accidentelle ou progressive et chronique
ATCD ostéo-articulaires ou musculaires personnels ou familiaux
Signes fonctionnels: raideur et douleurs, intensité, circonstances d’apparition, caractère mécanique ou inflammatoire
Description du poste de travail et relation douleur/travail.
Clinique:
Anomalie morphologique du rachis
Mesure de la souplesse rachidienne: distance main-sol, mouvements de latéralité et de rotation.
Douleur à la pression des épineuses ou lors de l’élévation des membres inférieurs par rapport au plan horizontal.
Examens radiologiques :
Radio standard: précise l’état de détérioration des disques et des vertèbres.
TDM avec injection de produit de contraste pose le diagnostic des hernies discales et d’en préciser l’importance
La sacoradiculographie permet d’objectiver le conflit disco articulaire et la compression des racines
PREVENTION-REPARATION
Prévention:
Sélection des travailleurs.
Entraînement des travailleurs :
Apprendre des gestes sûr, efficaces et confortables.
Faire des rappels à intervalles réguliers.
Information des travailleurs sur les risques.
Rotation du personnel.
Action sur la tâche par:
Réduction des mouvements articulaires excessifs.
Réduction des forces développées
Réduction de la composante statique des gestes et postures.
Réduction de la répétitivité des mouvements
Réparation:
En Algérie, quatre tableaux de maladies professionnelles réparent les lésions ostéo articulaires
N° et titre du tableau Pathologie ou lésion réparée
29 : Lésions dues aux milieux hyperbares Ostéonécrose: Epaule, hanche, genou
56 : Travaux de bâtiment et des mines Hygroma du genou
68 : Affection causés par les vibrations Ostéonécrose: coude, scaphoide et semi lunaire de la main,Troubles angio-neurotiques
78 : Travaux exécutés en position agenouillée Lésions du ménisque
40 : Affections dues aux bacilles tuberculeux Synovite et ostéoarthrite
SPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
Les affections musculo-squelettiques ont longtemps été rattachées avec suspicion, au travail (multitude des facteurs de risque)
La prévalence élevée de pathologies musculo-squelettiques et force de liaison au travail majeur lors des enquêtes épidémiologiques réalisées en milieu de travail.
En France en 1965, la prévalence de l’ordre de 0.3 à 0.5% de l’ensemble des MP.
En 1999 d’autres tableaux de MP Forte déclaration des TMS. En 2000, la prévalence a atteint 61% des MPI.
L’objectif du cours est de décrire deux principaux aspects de troubles musculo-squelettiques :
La pathologie d’hyper sollicitation des membres.
les lombalgies en relation avec le travail
LES FACTEURS DE RISQUES :
Les facteurs de risque individuels:
Physiologiques : Age, sexe ; poids, taille, conditions physiques, mobilité articulaire, …
Anatomiques et médicaux: Dégénérescence, arthrose, pathologie discale, rhumatisme, maladies métaboliques, grossesse, contraception, …
Psychosociaux : Dépression, anxiété, problèmes familiaux, personnalité, insatisfaction au travail.
Les facteurs professionnels
Travail statique : Station assise ou debout prolongée, penchée, position agenouillée, maintien des mains ou des bras en hauteur sans appui des coudes,
Travail dynamique : Manutention de charges lourdes, lever de charges ( lourdes, fréquentes, lourde inattendue), transport de charges, flexion du tronc, torsion du tronc, poussée ou tirée de charges
Environnement de travail : Vibration, chocs, chutes, ambiance froide et humide, variation de pression
Contenu et organisation du travail : Travail répétitif, rythme élevé, absence de pause, monotonie, rémunération à la pièce et prime au rendement
PATHOLOGIE D’HYPERSOLLICITATION DES MEMBRES
Définition
Pathologie d’hypersollicitation toute = pathologie des parties molles de l’appareil locomoteur liée à la répétition chronique de microtraumatismes localisés.
Topographie des lésions
Ce sont les articulations des membres supérieurs qui sont les plus touchées car les plus sollicitées. Les structures touchées sont les muscles, les tendons, les ligaments ou toute une articulation.
Etiopathogénie
L’augmentation de la force musculaire en réponse à une forte charge de travail et le maintien d’une posture contraignante peut s’accompagner d’une baisse de la circulation sanguine responsable d’une fatigue musculaire du fait de la réduction du temps de récupération musculaire qui dépasse l’intervalle de répétition de la force exercée.
Une tâche répétitive peut être une source de lésions même si la force musculaire requise n’est pas de très forte intensité.
D’autres facteurs: Activité sportive, distraction,
Exemple de pathologies
Bursites et Hygroma
Il s’agit d’un épanchement liquidien des bourses séreuses des articulations.
Ils peuvent être secondaires à des traumatismes vrais, à des microtraumatismes, à des frottements répétés ou à des appuis prolongés.
Symptomatologie :
Tuméfaction articulaire à l’inspection et/ ou à la palpation
Limitation de la mobilité articulaire
Douleur si compression nerveuse associée.
Parfois la découverte fortuite à la radiographie
Topographie :
Les bursites et hygromas peuvent toucher l’ensemble des articulations.
La localisation la plus fréquente est celle du genou survenant chez les professionnelles adoptant une position agenouillée habituelle
Syndromes canalaires
Symptômes accompagnant les compressions nerveuses au niveau d’un canal anatomique formé à partir de structures osseuses, musculaires ou fibreuses.
L’hypersollicitation d’une articulation située à proximité de ce canal inextensible est à l’origine de la compression du nerf. souvent minime et inflammatoire au début.
La répétition de du traumatisme peut évoluer vers un syndrome canalaire chronique.
Syndrome du canal carpien
Par compression du nerf médian dans le canal carpien.
Manifestations cliniques :
douleurs et paresthésies touchant les trois premiers doigts de la main.
Parfois irradiations douloureuses du poignet vers l’avant bras
Œdème des doigts
Hypoesthésie des doigts dans le territoire du médian.
Amyotrophie thénarienne dans les formes évoluées
Le diagnostic :
repose sur l’analyse des vitesses de conduction nerveuses à l’EMG par la mise en évidence d’un allongement des latences distales sensitives et motrices.
L’existence d’une notion d’exposition professionnelle et d’une prédominance des signes sur la main dominante doit faire suspecter l’origine professionnelle.
Professions exposées : Emballeurs, repasseuses,…
Syndrome de la gouttière épitrochléo-olécraninne
Compression du nerf cubital au niveau du canal ostéo-musculaire constitué par la gouttière épitrochléo-olécranienne et du muscle cubital antérieur.
Les signes cliniques se traduisent par :
Douleurs et paresthésies du cinquième doigt et de la face antérieur du quatrième doigt. Les douleurs descendent du coude jusqu’au cinquième doigt en traversant la face externe de l’avant bras.
Troubles de la sensibilité dans le même territoire.
Amyotrophie du premier espace interosseux et une fonte tardive de l’éminence hypothénar.
L’examen clinique: une déficience de la flexion et de l’abduction de la main sur l’avant bras, une déficience de la flexion de la troisième phalangette du 4ème et 5ème rayon et une opposition difficile du pouce.
TENDINITE DE L’EPAULE
Aigue ou chronique se traduisant par :
Douleur du versant externe de l’épaule.
Douleur à la palpation de la coiffe.
Douleur à l’abduction contrariée.
Epreuve de la chute du bras positive :
On demande au malade de baisser le bras préalablement porté en abduction maximale.
L’épreuve est positive si le patient ressent une douleur entre 120et 60° ou s’il est incapable de contrôler ce mouvement et laisse chuter le bras.
LES LOMBALGIES :
Les lombalgies représentent 3.6 à 35% des causes d’absentéisme au travail. répercussions socio-économiques considérables.
Traitement d’efficacité incertaine.
La prévention des lombalgies: une préoccupation pour le médecin du travail.
Leur Diagnostic repose sur :
Interrogatoire :
Douleur : Accidentelle ou progressive et chronique
ATCD ostéo-articulaires ou musculaires personnels ou familiaux
Signes fonctionnels: raideur et douleurs, intensité, circonstances d’apparition, caractère mécanique ou inflammatoire
Description du poste de travail et relation douleur/travail.
Clinique:
Anomalie morphologique du rachis
Mesure de la souplesse rachidienne: distance main-sol, mouvements de latéralité et de rotation.
Douleur à la pression des épineuses ou lors de l’élévation des membres inférieurs par rapport au plan horizontal.
Examens radiologiques :
Radio standard: précise l’état de détérioration des disques et des vertèbres.
TDM avec injection de produit de contraste pose le diagnostic des hernies discales et d’en préciser l’importance
La sacoradiculographie permet d’objectiver le conflit disco articulaire et la compression des racines
PREVENTION-REPARATION
Prévention:
Sélection des travailleurs.
Entraînement des travailleurs :
Apprendre des gestes sûr, efficaces et confortables.
Faire des rappels à intervalles réguliers.
Information des travailleurs sur les risques.
Rotation du personnel.
Action sur la tâche par:
Réduction des mouvements articulaires excessifs.
Réduction des forces développées
Réduction de la composante statique des gestes et postures.
Réduction de la répétitivité des mouvements
Réparation:
En Algérie, quatre tableaux de maladies professionnelles réparent les lésions ostéo articulaires
N° et titre du tableau Pathologie ou lésion réparée
29 : Lésions dues aux milieux hyperbares Ostéonécrose: Epaule, hanche, genou
56 : Travaux de bâtiment et des mines Hygroma du genou
68 : Affection causés par les vibrations Ostéonécrose: coude, scaphoide et semi lunaire de la main,Troubles angio-neurotiques
78 : Travaux exécutés en position agenouillée Lésions du ménisque
40 : Affections dues aux bacilles tuberculeux Synovite et ostéoarthrite