LUXATION DU COUDE

LUXATION DU COUDE
Définition :
Elles se définissent comme un déplacement permanent de l’extrémité sup des 2 os de l’avant bras par rapport à la palette humérale touchant surtout l’adulte jeune et l’enfant.

Mécanisme :
Le mécanisme est surtout indirect, il s’agit d’une chute sur la paume de la main ou le coude est en extension.
Très rarement le mécanisme est direct sur la face dorsale du coude, le plus souvent elle s’accompagne d’une fracture.
Clinique : T.D.D : « luxation postéro-externe du coude »
Interrogatoire : c’est un patient qui a fait une chute sur la main coude en hyper-extension.
Les signes fonctionnels :
Une douleur vive
Une impotence fonctionnelle
L’attitude du traumatisé du membre supérieur

Inspection :
Une déformation du coude : semi fléchis à 60°
Augmentation du diamètre antéropostérieur : coude élargis
Avant bras en pronation
Avant bras raccourci car l’axe du bras passe sur le tiers supérieure de l’avant bras
En arrière : saillie anormale de l’olécrane surmonté par une dépression
En avant : saillie de la palette humérale au dessus du pli du coude
« Rapidement ces déformations vont être masquées par l’œdème »
La palpation :
Mobilisation impossible et douloureuse du coude.
Perturbation des repères anatomiques du coude.
Palpation de la saillie anormale en arrière de l’olécrane.
Palpation de la saillie anormale de la palette humérale en avant.
Palpation de la saille de la tête radiale en dedans.

Recherche des complications :
atteinte vasculaire : étude des pouls distaux.
atteinte nerveuse : exceptionnelle

Etude radiologique :

De face :
L’interligne a disparus
Translation en dehors de l’extrémité supérieure des deux os de l’avant bras.

De profil :
L’extrémité sup des 2 os de l’avant bras se projette en arrière avec une cavité sigmoïde déshabité.
Permet de préciser le sens du déplacement et la variété de la luxation.
Recherche les lésions associées osseuses (fracture de la tête humérale, de l’épitrochlée, épicondyle, bec olécranien et olécrane.)

Formes cliniques :

Luxations pures :

Luxation postéro externe

Luxation postérieure pure : sans translation externe

Luxation interne : exceptionnelle, se traduisent par l’attitude du membre avec avant bras semi fléchis et main en supination.
La radio de face : déplacement en dedans du squelette anti-brachial.

Luxation antérieure : exceptionnelle, surtout dans les laxités ligamentaires et les agénésies du bec olécranien.

Luxations fractures : on associe selon l’ordre de fréquence :

Fracture de la tête radiale : il peut s’agir d’un petit fragment de la cupule radiale ou d’un éclatement complet de la tête radiale « fracture comminutive ».
Chez l’enfant il s’agit généralement d’une fracture du col du radius.

Fracture de l’épitrochlée : correspond à un arrachement du ligament latéral interne et des épitrochléens qui va entrainer un enclavement de la trochlée. La trochlée peut s’incarcéré dans l’articulation, la réduction est impossible et le traitement est chirurgical.

Fractures de l’apophyse coronoïde : il s’agit d’une fracture parcellaire du bec coronoïdien, elle entraine une luxation instable avec récidive de cette luxation.

Fracture de l’épicondyle : rare
Fracture de l’olécrane : s’accompagne d’une variété spéciale de luxation du coude « luxation trans-olécranienne de BIGA et THOMINE » et résulte d’un choc direct sur la face postérieure du coude fléchis.

Luxation isolée de la tête radiale : chez l’adulte la fracture isolée du cubitus peut s’accompagné d’un déplacement en avant ou en arrière de la tête radiale. Ce qu’on appel fracture de MONTEGGIA.

Luxation divergente des deux os de l’avant bras : rare, l’humérus s’enfonce entre le cubitus et le radius écartés. Le cubitus part en arrière et le radius en avant. Il existe une luxation de la radio-cubitale supérieure.

Evolution et complications :

Evolution : l’évolution normale aboutit à la récupération totale après réduction et immobilisation de 3semaines.

Complications :

Précoces :
Vasculaires : lésion par compression de l’artère humérale
Nerveuses : particulière du nerf cubitale
Cutanées : ouverture punctiforme de dedans en dehors

Secondaires : Récidive de la luxation : luxation instable

Tardives :
Formation d’ostéome : par calcification d’hématome
Raideur articulaire : en cas de fracture associée
Luxation ancienne négligée
Luxation récidivante

Traitement :

Réduction sous anesthésie générale : associe une traction pouce appuyé sur l’olécrane puis flexion du coude avec cette pression directe sur l’olécrane.
Sensation d’un claquement
Vérifier la stabilité de la réduction
Faire une radio de contrôle

Immobilisation par une attelle plâtrée pendant 21 jours

La luxation peut être irréductible : par incarcération soit de l’épitrochlée soit d’un fragment de la tête radiale.

Réduction sanglante avec levée de l’interposition.

Luxation incoercible (instable) :

Fractures du bec olécranien nécessitant une fixation chirurgicale.
Fracture de la tête radiale : traitement  chirurgical
Fracture de l’épitrochlée ou de l’épicondyle : nécessitant un vissage ou un embrochage.

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