La kinésithérapie
kinésithérapie respiratoire |
La kinésithérapie est indiquée dans de multiples affections tant médicales que chirurgicales.
Elle s’applique à tout age et tous les degrés de gravité de l’affection en cause.
L’adjonction d’un traitement physique, mécanique et médicamenteux favorise et facilite cette rééducation.
BUT : En fonction du patient et du contexte clinique la kinésithérapie peut être :
Curative : Pour traiter une déficience ou corriger un dysfonctionnement.
Préventive : pour éviter la décompensation d’une maladie chronique ou tenter d’en limiter voir retarder l’aggravation.
Palliatif: pour compenser ou gérer un handicap
PROGRAMME : dépend des données du bilan clinique et para clinique notamment spiromètrie et gaz du sang.
La modification des données entraîne une modification du programme : à tout moment la technique rééducative doit s’adapter au cas particuliers.
Le seul dénominateur commun retrouvé dans toutes les formes de rééducation respiratoire est bien d’améliorer la fonction respiratoire et delà le confort du malade et la qualité de vie.
TECHNIQUE DE BASE ET MODE D’ACTION SUR L’APPAREIL RESPIRATOIRE
Exercice localisé et control volontaire :
Il s’agit de l’apprentissage puis le développement du mouvement volontaire actif analytique (localisé) ; en pratique on distingue :
La localisation basale diaphragmatique : pour les mouvements de grande amplitude
La localisation costale sup (sternale) : peut intéresser l’un ou l’autre des apex ou les 2 à la fois.
Localisation hémi thoracique : l’exercice peut intéresser tout un hémi thorax soit en expansion inspiration soit en fermeture expiratoire.
Localisation globale thoracique : lorsque l’exercice sollicite l’ensemble du jeu costale.
Le control manuel de l’éducateur est indispensable à la phase d’apprentissage et peut finir par un auto control au cours des répétitions ultérieures.
Rééducation posturale :
Le changement de position modifie la répartition des compensantes de la mécanique ventilatoire externe :
Le choix de la posture influe également sur la circulation pulmonaire : celle-ci n’est pas au divers étages selon l’effet de la pesanteur ; ainsi en position verticale les bases pulmonaires sont mieux perfusés que les sommets mais par contre en décubitus dorsal déclive c’est l’inverse qui se produit.
Il est possible d’améliorer le rapport ventilation/perfusion : en localisant la ventilation des secteurs bien perfusés par l’effet de la pesanteur ; c’est ainsi que la position demi assise associé a une ventilation globale assure un bon rapport ventilation/perfusion « position de choix dans la rééducation des insuffisances respiratoires »
Renforcement musculaire :
Toute rééducation respiratoire comprend obligatoirement la rééducation des muscles moteurs du thorax et de l’abdomen
Le but rechercher n’est pas obligatoirement le développement excessif de la musculature mais de pallier à une insuffisance de développement ou à un déficit récent qui nécessite une récupération fonctionnelle.
Rééducation de la coordination respiratoire :
Qui cherche à modifier la programmation et l’image motrice ventilatoire ; elle comprend la rééducation des synergies costo-diaphragmatiques et costo-abdominales en expiration.
Le control manuel du rééducateur est indispensable.
Control des débits et des volumes :
Certains exercices sont + particulièrement orientés vers le control du flux respiratoire dans le stimulation ; ainsi
L’inspiration nasale saccadée : déclanche une réponse reflex diaphragmatique intense brusque bouche ouverte (rééducation de paralysie diaphragmatique)
L’expiration brusque bouche ouverte : réalise une accélération du flux expiratoire largement utilisé dans le désencombrement bronchique.
L’éducation de la toux : comprend également le control des volumes pulmonaires.
Il existe des appareils qui permettent au malade de contrôler lui-même les débits et les volumes (spirométrie incitatrice)
Assistance ventilatoire :
La rééducation respiratoire se situe souvent aux frontières de la réanimation respiratoire.
Divers appareils sont alors utilisés soit pour prévenir la décompensation respiratoire soit pour assurer un sevrage après réanimation et assistance ventilatoire.
Massage :
Utilisé en comblement des autres techniques de rééducation on distingue :
Direct localisé: avec action sur la paroi déficitaire à rééduquer.
Globale: utilisé en début de séance dans un but de détente et de relaxation générale.
QUELQUES INDICATIONS DE LA KINESITHERAPIE
Affections médicales :
Affection pleurale (pleurésie ; pneumothorax ; hémothorax)
Syndrome de condensation pulmonaire (pneumopathie) : après phase aigue de la maladie
Encombrement bronchique et BPCO (technique 5+2)
IRC
Paralysie respiratoire notamment diaphragmatique (myopathie)
Régidité thoracique (SPA) : on recherche à développer au maximum l’amplitude du diaphragme, la force et l’élasticité abdominale.
Chirurgie :
Pré et post op de chirurgie thoracique
Chirurgie cardiaque
Chirurgie abdominale classique
Déformation thoracique et rachidienne
Pédiatrie :
Chez le nouveau né : la rééducation respiratoires s’applique s’il existe une gène respiratoire avec encombrement des voies aériennes.
Bronchiolite
Aspiration du liquide amniotique
Déformation thoracique et rachidienne
Chez l’enfant:
Asthme de l’enfant
Mucoviscidose
Kinésithérapie orthopédique :
Dystrophie thoracique (thorax en carène, entonnoir) : peuvent bénéficier de rééducation qui comprend les exercices d’ouverture, d’expansion et renforcement musculaire des zones rétractées (technique 1)
Scoliose : déformation rachidienne qui nécessite une rééducation respiratoire suivie à tout les stades d’évolution.
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